Comment lutter contre le harcèlement de rue : les 5D

81 % des femmes ont déjà subi au moins une fois dans sa vie du harcèlement de rue.

Les jeunes femmes aussi et les adolescentes sont concernés car elles sont identifiées comme étant plus vulnérables.

Et ce harcèlement commence extrêmement jeune : 65% ont subi une première forme de harcèlement à – de 15 ans.

Mais alors, le harcèlement de rue a-t-il un impact sur les victimes ?

OUI

La perte de confiance en elles, la peur, l’angoisse, la colère, la honte, le repli sur soi, jusqu’à la dépression, TSPT entre autres…

Les victimes développent également des stratégies : prendre des taxis, déménager dans un quartier plus sécure, impact sur la qualité de vie qualité de vie en général : stratégies d’évitement (penser aux vêtements portés…).

Cela créé aussi des tensions dans espace publique… 

On a souvent peur de l’escalade de la violence ! (« j’ai peur que cela se retourne contre moi »).

Mais aussi « personne ne fait rien » : c’est une dilution de la responsabilité. Si personne n’agit je n’agis pas : ce type de raisonnement est appelé « l’effet témoin » et peut inciter une foule entière à attendre que quelqu’un d’autre agisse. Cela demande du courage d’être la première personne à intervenir. Mais quand une personne décide d’agir les autres vont agir ! Le plus dur c’est être le/la première.

Les 5D c’est quoi ?

DISTRAIRE

  • C’est le fait de réagir de façon indirecte, sans en avoir l’air, sans prendre de parti. Ne pas parler à l’harceleur et ne pas montrer qu’on s’interpose contre lui. Coupe la scène sans en avoir l’air « faire tomber qqch par exemple » « se faire passer pour 1 amie (pour sortir la personne de l’endroit) » « demander l’heure etc … » On intervient l’air de rien donc il n’y a pas de prétexte pour une escalade de la violence (s’en prendre à nous).

Très subtil même si on a un doute : voir si c’est bel et bien du harcèlement de rue.

DÉLÉGUER

  • Demande de l’aide à quelque qu’un. Voir une tiers personne pour nous aider et encore plus pertinent d’aller voir quelqu’un qui représente l’autorité. Si jamais la personne n’agit pas, on peut déléguer à d’autres personnes, à des personnes « lambda » par exemple : on les responsabilise (ou agir soi).

Et appeler la police tout en demandant au préalable si c’est « ok » à la personne harcelée. Regarder s’il y a d’autres témoins qui peuvent agir avant que la police n’arrive : quand une personne peut s’avérer violente.

DOCUMENTER

  • Faire des preuves : film, photos etc… on peut faire plusieurs choses : par exemple apporter des preuves et après régir. Mais attention à ne pas les mettre sur les réseaux sociaux : droit à l’image ! Mais aussi pour la victime : cela peut être violent de se revoir se faire agresser.

Utilisation : remettre les images à la personne qui a vécu ça et corroborer un dépôt de plainte. « UN D DE SOUTIEN »

DIRIGER

  • Le plus direct, prendre les choses en mains en dirigeant la situation : on s’adresse directement à la personne  avec une voix calme mais ferme et autoritaire pour qu’il modifie son comportement.

Victime : est-ce qu’elle va bien ? Pas trop d’échange avec l’harceleur. Le faire de loin, de façon indirecte de déléguer s’il y a des témoins.

Ce sont des pistes d’actions : laquelle est la mieux ? Bien garder à l’esprit que notre sécurité est la plus important. Néanmoins, uniquement 20% des témoins réagissent donc l’harceleur harcèle en toute impunité. De ce fait, la majorité du temps quand la personne harcelante est confrontée à quelqu’un qui dirige et qui dit « stop », elle est rarement agressive.

DIALOGUER

  • Nous apportons notre soutien à la victime : souvent faire quelque chose après coup mais aussi dans plusieurs cas de figures : autres D ? Pas pu réagit (rapide) ? … ça fait du bien, on montre à la personne qu’on est là, que c pas normal… pas s’approcher trop près, pas toucher le corps et ne pas insister ! Acceptation de sa requête.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *